dimanche 15 juin 2008

L'affre du gouffre

Filature doucereuse. Erosion de l'âme. Les roses pleuvent sans que ne paraisse l'évasion. La vallée parle et le rossignol s'éveille en un soubresaut hiératique. Art de l'affre. Affreuse symphonie dont coule la splendeur passée. Plus de couleurs, plus d'ironie. La vie mange le temps et brûle le sacerdoce du crépuscule. Cramponnez-vous, anges de mon âme. Déchirez le voile qui vous enserre pour ne plus revenir. Soyez emplis de confiance. Catastrophe en qui se reconnaît le loup. Arrimage difficile et verte allure et froid ténébreux. A qui le tour ? Celui dont la soie est parfaite. Par une subtilité langagière qui lui est propre, il nage en terre inconnue sans que nul ne manifeste sa peur. Rayons défectueux d'un soleil déjà mort. Le fleuve grandira de ses turpitudes enfantines. Baignons-nous, pêcheurs que nous sommes et serons, baignons-nous dans le sein utérin. Et que vie étincelle sous le pommier d'argent. Etincelle divine qui croît dans la pénultième pénombre. Errons, petit patapon. Et patatra. Comme un saule pleureur sur la ride blanchie du vieillard agnostique. Pitié pour eux, Seigneur. Car viendra le temps des palindromes, des mysticismes et des otages. A nous le sort. A nous l'abîme. A nous le funèbre. Sans une espérance qui serait flambeau. Sans un espoir qui serait étiolé. Regarde en moi la fleur de l'image, le sage des courants et le porteur du monde. Car qui ne l'est plus ou moins, excepté le rhéteur ? Range et ronge petit patapon du Nord. Aujourd'hui, les morts surgissent et dansent voluptueusement autour d'eux-mêmes.

(Petit texte écrit sans aucune intention, sans aucun travail préalable ni postérieur. Sorte d'écriture automatique. Probablement n'a-t-il aucune valeur.)

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